Un éclairant portrait du plus célèbre romancier américain de la littérature populaire, Stephen King, roi du fantastique et de l’horreur, qui a inspiré une pléiade de cinéastes chevronnés, de Brian De Palma (“Carrie”) à Stanley Kubrick (“Shining”) en passant par John Carpenter (“Christine”) et David Cronenberg (“Dead Zone”).
De quoi a peur Stephen King ? “Mais de tout !”, assure le prolixe romancier américain. Né en 1947 dans le Maine, où il vit toujours, il s’est imposé depuis le mitan des années 1970 comme le roi du fantastique et de l’horreur, vendant autour du monde en un demi-siècle plus de 350 millions d’exemplaires de ses best-sellers. Revitalisant le genre en jouant sur les terreurs enfantines, ses récits, ancrés dans l’Amérique rurale d’aujourd’hui, ont inspiré une pléiade de cinéastes chevronnés, de Brian De Palma (Carrie au bal du diable) à Stanley Kubrick (Shining) en passant par John Carpenter (Christine), David Cronenberg (Dead Zone), George A. Romero (La part des ténèbres) ou Rob Reiner (Misery).
Démons intérieurs
Influencé dans sa jeunesse par les œuvres de Richard Matheson et les classiques du fantastique (ceux de H. P. Lovecraft, de Mary Shelley et de Bram Stoker), marqué aussi bien par l’arrestation d’un tueur en série dans les années 1950 que par l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy, ce chantre de la littérature populaire revient sur la genèse de quelques-uns de ses plus grands succès de librairie et leur adaptation, pour la télévision ou le cinéma, au fil d’interviews réunies par Julien Dupuy dans un éclairant portrait documentaire. Entre deux extraits de films, Stephen King y confie ses souvenirs d’enfance – la figure du père, qui les abandonna, sa mère et lui, quand il avait 2 ans –, sa jeunesse impécunieuse dans une bourgade du Maine, ses méthodes de travail, mais aussi sa lutte contre ses démons intérieurs (la dépendance à l’alcool notamment), sa défiance envers les machines, dont il a mis en scène la révolte dans Maximum Overdrive, son unique film en tant que réalisateur, ou le soutien qu’il apporte en philanthrope aux bibliothèques afin de permettre au plus grand nombre d’avoir accès aux livres.