严培明(Yan Peiming,1960年出生于上海 Shanghai)以黑、白、红单色巨幅肖像享誉艺术界,法国【著名艺术家】。被视为最具国际知名度、最早进入西方艺术界和艺术市场的中国当代艺术家之一,这与法国和巴黎是分不开的 🙂
1993年,他曾是【罗马法国学院】的“寄宿者”(N.D.L.R.:对艺术家是很大的荣誉,是法国对寄宿者潜力的认可。“寄宿者” 是 “罗马大奖”(Prix de Rome),著名的法国国家艺术奖学金的获得者)
2009年,他作为第一个应邀在卢浮宫举办个展的在世当代艺术家,以【蒙娜丽莎的葬礼】为题目展出的五幅作品由卢浮宫永久收藏。同年获得法国骑士荣誉勋章( N.D.L.R.:注意不是“艺术勋章”–“艺术勋章”很容易得到)
2010年上海世博会期间,新作《上海的孩子》代表法国在国家馆外展出
严培明是【唯一】在【卢浮宫】做过展览的华裔/华人
Non loin des cadavres entassés du Radeau de la Méduse, des Pestiférés de Jaffa ou de la Mort de Sardanapale, Yan Pei-Ming a organisé “Les Funérailles de Monna Lisa” au Louvre. (texte ci-dessous)
上面视频是法国 Canal+(四台,艺术/电影为主题的私资电视)在展览时对艺术家的采访报道
【东西视记】:在法国(欧洲),东方指伊朗 印度 穆斯林国家,中国日本是【远东】;中国文化视印度伊朗为“西”(西游记),欧洲美国为西方
这次是 Orient Joins Occident 🙂 缩写为 ojo 在西班牙语是【眼睛】,眼睛是视觉观察,今天我们【视记】法国(卢浮宫)
注:中国提倡【走出去】多年,国家花了大量经费,除了各种宴会,成果还在等待中。负责这项工作的人们,似乎对外界缺乏准确的概念,除了他们的“梦”。通过不同视频资料,从不同角度,我们向各位介绍“一带一路”上的国家,它们的文化传统,历史。这样我们会“做梦”。做,这里是“制造”的意思
蒙娜丽莎的葬礼
严培明在接受法方记者采访时介绍了他创作“蒙娜丽莎的葬礼”的思路及过程。他认为这是他对达芬奇大师的一种挑战。他的作品也使本来已经扑朔迷离的蒙娜丽莎名作又添上了一层神秘的色彩。从更深一层的角度看,严培明的画作也可能隐含着艺术家挑战大师、超越大师的潜意识冲动。
下面是【蒙娜丽莎的葬礼】展场照片,暨法文对展览的介绍
注:按右边“小箭头”可以看到其他照片,或“按点取像”
Les Funérailles de Monna Lisa
Dans le salon Denon aux murs tendus de rouge, Yan Pei-Ming expose un triptyque et deux portraits aux tons gris-blancs ( N.D.L.R.: le blanc est la couleur du deuil en Chine, tout comme au Japon, au Vietnam ou en Inde). Au centre de l’oeuvre, une copie largement agrandie de la fameuse Joconde de Léonard de Vinci.
Comme des larmes, des coulures de peinture brouillent le léger sourire de Lisa Del Giocondo et ses mains délicatement croisées.
Le portrait carré de 2,8 par 2,8 mètres est flanqué de deux immenses paysages rêvés de 2,8 par 5 mètres, prolongeant la campagne florentine. Paysage indistinct ou mer agitée, le champ abstrait est semé de crânes humains, réalisés à partir d’un scanner du crâne de Yan Pei-Ming lui-même.
注:按右边“小箭头”可以看到其他照片,或“按点取像”
La Joconde, même sans couleurs, a l’air bien vivante, ce qui n’est pas le cas des deux gisants peints sur les tableaux qui l’entourent. A gauche du triptyque, un portrait du père de l’artiste, décédé mais les yeux ouverts, regardant son fils. A droite, un autoportrait prémonitoire de l’artiste mort. Le Louvre n’est-il pas le sanctuaire des artistes morts! Les deux cadavres ont l’air paisibles sur leur lit de mort, comparés aux corps torturés, transpercés, décomposés des grandes peintures romantiques de Delacroix et de Géricault exposées juste à côté dans la galerie Mollien.L’oeuvre de Yan Pei-Ming est un memento mori, une vanité, thème récurrent de la peinture classique exposée au musée du Louvre.
Réalisées dans son atelier d’Ivry-sur-Seine, les cinq toiles laissent voir des grumeaux et des éclaboussures de peinture à l’huile. A grands coups de pinceau, Yan Pei-Ming crée un paysage brumeux, évanescent comme celui de Léonard de Vinci mais loin de sa technique du sfumato si délicat.
Avec “Les Funérailles de Monna Lisa”, le peintre franco-chinois se confronte à l’icône absolue de la peinture occidentale classique, après les icônes de la culture populaire chinoise (Mao) et les icônes américaines (Obama-McCain). Comme Andy Warhol, il joue avec l’image des célébrités.
Comme l’explique Yan Pei-Ming aux visiteurs en ce premier jour d’exposition, la Joconde est la peinture la plus célèbre au monde, une référence absolue. Des générations d’artistes l’ont copié ou caricaturé comme Duchamp et Warhol. En Chine, Yan Pei-Ming et ses amis s’exerçaient à recopier le tableau du maître italien. Peindre les funérailles de Monna Lisa ne veut pas dire qu’elle est morte à l’admiration des foules et ne fait plus sens aujourd’hui. Non, “Les Funérailles de Monna Lisa” sont une manière pour le peintre d’en finir avec cette icône mais non avec la peinture.
Le polyptyque monumental de Yan Pei-Ming est entouré d’oeuvres classiques de la peinture française comme “Roger délivrant Angélique” (1819) d’Ingres ou de “Phèdre et Hippolyte” (1802) de Pierre-Narcisse Guérin. Un grand tableau non identifié présentant une scène romaine domine le triptyque.
Quelques pas plus loin mais invisible du salon Denon, la Joconde de Léonard de Vinci (1506), la vraie, est exposée derrière une vitre blindée. On ne peut pas la voir de près. La distance physique créée par la barrière et la distance psychologique dûe au discours culturel sur cette oeuvre font écran entre le visiteur et le tableau.
Voir la Joconde est plus un acte d’allégeance à la culture occidentale qu’une expérience esthétique. Qui oserait dire que ce n’est pas le plus beau tableau du monde? Pourtant, dans la Grande Galerie, la Vierge au rocher (1486) de Vinci est tout aussi magnifique.
Avec ces “funérailles de la Joconde”, Yan Pei-Ming nous fait regarder Monna Lisa autrement et tisse un lien ironique entre la Renaissance italienne et la peinture contemporaine. C’est la première fois qu’il y a deux Jocondes exposées au Louvre.
Depuis plusieurs années, le Louvre accueille des oeuvres contemporaines. Succédant à Picasso dans le salon Denon, la Joconde décolorée suscitera-t-elle autant de scandale que Jan Fabre face à la peinture flamande au Louvre ou que Jeff Koons au château de Versailles?