Érigée en 537, Sainte-Sophie a été pendant un millénaire la plus grande basilique chrétienne du monde. Reconvertie en mosquée lors de la conquête de Byzance, sa beauté inspirera l’architecture ottomane. En 1934, la République turque la transforme en musée. Sa restauration par Fossati met à jour des oeuvres byzantines exceptionnelles. En 2020, le président turc Erdogan décide de sa réouverture au culte musulman.
Érigée dans sa forme actuelle en 537, Sainte-Sophie a été pendant un millénaire la plus grande basilique chrétienne du monde. Centre religieux de l’Empire byzantin, elle est ensuite convertie en mosquée et symbolise, pendant cinq siècles, un islam triomphant. En 1923, la République turque succède à l’Empire ottoman, et Sainte-Sophie, désacralisée, devient un musée. Des travaux de recherche et de restauration permettent alors de redécouvrir sous les décorations ottomanes une partie des trésors qu’elle abritait : les œuvres exceptionnelles mises au jour ont suscité un élan qui a permis de redonner à l’Empire byzantin sa juste place dans l’histoire. Mais l’avenir de la gigantesque coupole de Sainte-Sophie et des merveilles qu’elle recèle est incertain : un grand séisme est annoncé dans les vingt prochaines années, et les travaux de restauration sont ralentis par des tensions politico-religieuses. Le président turc Recep Tayyip Erdogan vient de raviver ces dernières, en décidant que la basilique-musée sera de nouveau consacrée au culte musulman.
In situ
Une équipe internationale d’architectes, de sismologues et d’ingénieurs cherche à percer les secrets de l’extraordinaire résistance du bâtiment aux séismes. En analysant ce qui fait la force de l’édifice, ils espèrent découvrir ses faiblesses cachées afin de pouvoir le préserver. En suivant leurs travaux in situ, ce documentaire plonge dans l’histoire des civilisations, de l’art et des religions, et se double d’une captivante enquête scientifique.